Certains centre ville concentrent une telle densité de population et un tel flux d’êtres humains qu’il est impossible d’imaginer que toutes ces histoires et ces personnalités n’aient aucuns impact visible sur l’environnement. Car oui, les tags et graffitis sont aussi à leur manière des manifestations visuelle de l’expressivité humaine. Car oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, même dans les zones urbaines les plus privées d’arbres et d’espaces verts, la ville est un lieu de vie. L’être humain y transite, stagne, évolue de différentes manière selon son niveau sociale, son âge, sa personnalité, sa corpulence. Certains y dorment, y meurent. Des rencontres se font et se défont… Les possibilités et histoires sont tellement multiples qu’il serait impossible de les lister ou même de toutes les imaginer. L’un des signes visibles, ce sont ces « saturations urbaine », des surfaces ou les plus créatifs, les plus déterminés ou les plus « libres » d’entre eux ont choisi de s’exprimer, témoigner de leur existence, celle de leur entourage. Marteler à l’infini un nom, une identité qu’ils ont choisi eux-même dans la plupart des cas.
Quand la goutte d’eau passe, le torrent n’est pas loin
L’une des choses étranges que l’on peut remarquer sur ce genre de surfaces (qui sont toutes des zones où il est interdit d’afficher ou d’inscrire quoi que ce soit), c’est qu’à partir du moment où une individualité « ouvre » la voie et y dépose sa signature (ou autre), cela agira comme un catalyseur et incitera une ribambelle d’autres gribouilleur à participer à ces patchworks chaotiques, où des styles totalement différents cohabitent (pacifiquement ou pas du tout), se superposent et s’entremêlent.
L’essence même du graffiti et de la peinture dans la rue
Cette forme d’expression basée sur le tag et le flop est de loin celle qui a la plus mauvaise presse mais nous la considérons comme fondamentale car elle est l’un des rares bastions où la pratique du tag et du graffiti a gardé intacte l’essence même du graffiti. Une expression brute et transgressive qui n’a pas besoin de plaire au grand public. Quel que soit le support, quel que soit le contexte, quel que soit le format.
Hakim Idriss
Artiste et fondateur de Graffeur Paris
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