On ne va pas se mentir, Jon Burgerman n’est pas un graffeur / street artiste incontournable que nous suivons depuis des années et dont on se disait chaque semaine « il faut absolument qu’on écrive un article sur lui ! ». Non. On l’a découvert très récemment, complètement par hasard en surfant sur la toile avec notre plus belle planche. On a bien aimé l’ambiance, l’état d’esprit. On est convaincu que c’est une formule qui fonctionne bien et qui s’inscrit pas mal dans l’ère du temps.
Un peu de Keith Haring, Un peu de Takashi Murakami
Jon Burgerman, c’est un peu l’enfant illégitime de Keith Haring et l’artiste japonais Miyazaki (à qui on a consacré un article ici d’ailleurs). Un côté naïf très graphique (souvent avec peu de couleurs, ce qui lui confère une certaine modernité), mais avec un petit grain de folie en plus. Une sorte d’art naïf un peu déjanté quoi.
Autre point commun avec Haring et Murakami : Jon Burgerman ne peint pas des scènes épurées et simples comme le ferait un Jace par exemple. Au contraire, ses pièces sont un foisonnement de petits personnages alignés et superposés les uns aux autres. Un hamas, une saturation qui crée une sorte de texture, un papier peint qui caractérise bien notre artiste.
Le petit côté graffiti en plus
On va toucher un point qui va chatouiller les pinailleurs et autres puristes polémistes du graffiti : Qu’est-ce qui fait que les médias classent cet artiste dans la case « graffiti » ? Autant on peut considérer que Keith Haring était un artiste graffiti (ou en tout cas « urbain ») car il intervenait dans la rue, autant Jon Burgerman s’apparente plus à un illustrateur capable de réaliser de jolies fresques sur les murs. Cette filiation au « graffiti » vient peut-être du fait que l’artiste incorpore aussi à ses compositions des petits lettrages qui animent et donnent un ton particulier aux fresques.
Hakim Idriss
Artiste et fondateur de Graffeur Paris
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