Katsuhiro Otomo, maître incontestable et incontesté

Il est sans contestes l’uns des dessinateurs les plus influents de ces dernières années. D’ailleurs, on pourrait très bien avoir une approche très biographique de ce soixantenaire japonais au talent redoutable. Mais nous allons surtout nous pencher sur son œuvre autour d’Akira

AKIRA : le chef d’oeuvre de Katsuhiro Otomo

Soyons honnêtes : nous ne sommes pas de grands spécialistes de l’art du manga. D’ailleurs, pour être tout à fait francs, nous avons d’abord vu les influences de ce dessinateurs sur certains graffitis muraux avant de connaître « l’original ». Il faut dire que le travail du bonhomme a de quoi faire frémir.

Organique – Robotique… Le Giger japonais

À la manière d’un Giger quelques années plus tôt, Otomo fait figure de référence dans son domaine. Dans le cas de Giger, il s’agissait de créatures à l’apparence humaine ou monstrueuse. Tout un univers obscure, semblant révéler les méandres de scènes noires et apocalyptiques. Dans le cas de Katsuhiro Otomo, nous sommes dans un univers tout autre. Déjà, il s’agit de bande dessinée. Le travail du noir et blanc y occupe une place centrale. Contrairement à Giger, qu’on aurait plus tendance à situer dans la peinture, à l’origine.
Le sens du détail notamment dans les structures robotiques et architecturales présentes dans les planches du dessinateur sont à couper le souffle.
Si bien que nombre de graffiti artistes n’ont pas hésité à puiser dans les plus belles planches d’Akira pour créer un décors de fresque ou encore agrémenter un lettrage.

Le non figuratif

Étrangement, il y a pour nous un grand contraste d’intérêt entre la qualité de ses éléments non vivants et ses personnages. Autant nous restons bouche bée face à la virtuosité de ses immeubles en explosions et autres cyborgs gigantesques, autant ses personnages (en tout cas pour AKIRA) entre dans des codes graphiques « manga » qui nous intéresse moyennement voire pas du tout.