Nairone

Nairone chez nous ça fait quelques années qu’on l’observe. Dès le début, le talent et l’aisance dans le tracé de lettres était évident et sa filiation avec le monde du graffiti était générateur de sympathie et de bienveillance pour nous. Cependant nous devons avouer qu’il s’agissait à l’époque d’un intérêt de surface et nous n’avions pas pris le temps de bien nous intéresser à son travail. D’autant que ses premières œuvres pouvaient éventuellement se rapprocher de créations comme celles de Alexis Tyrsa, avec tout de même un goût prononcé pour le noir et blanc…

La montée en puissance

Mais force est de constater que l’artiste a su prendre ces dernières années une envergure considérable et une puissance graphique qui surpasse largement l’artiste avec lequel nous venons de le comparer.
En effet son sens de la typographie s’est affiné, les contrastes et noirvet blanc qu’il utilise depuis le départ ont pris beaucoup plus de force et d’ailleurs même les surfaces qu’il recouvre dans des projets de décoration intérieure sont bluffants par leurs qualités.

Il faut aussi ajouter que là où d’autres se contentent de reproduire des typographies et des styles très classiques, Nairone a le talent de combiner dans ses créations des éléments figuratifs mais aussi des personnages – notamment féminin – d’une grande qualité qui amène un cachet très élégant et moderne à ses productions. Nous ne pouvons que saluer cette naissance d’un artiste très puissant venu de France et vraisemblablement installé aux États-Unis dont nous sommes très impatients de découvrir le travail dans les années à venir.

Style VS Color

Un nouvel exemple s’il en fallait que la création n’as pas besoin de couleurs pour atteindre ce niveau de qualité à partir du moment où les contrastes et le sens de la composition sont maîtrisés. On notera d’ailleurs que la trame notamment au point est une manière très intéressante d’apporter des nuances supplémentaires au en noir et blanc sans pour autant utiliser de gris.